La couche d’ozone, l'effet de serre et la pollution de l’air
Les gaz à effet de serre (GES) etle bilan carbone
Le trou d'ozone en Antarctique
La pollution de l'air de source anthropique
La pollution en France
L'effet de serre, la couche d’ozone et la pollution de l’air
L'effet de serre stock la chaleur autour du globe ; la couche d'ozone protège contre les UV, Ce sont des phénomènes distincts dont les existences naturelles sont sévèrement perturbées par la pollution de l’air de source anthropique
L’Effet de serre et le bilan carbone
L’effet de serre est essentiel pour le maintien de la vie sur terre. Il emmagasine de la chaleur autour du globe, et est donc un des paramètres essentiel du climat. La pollution de source anthropique accentue déjà cet effet au point de contribuer à un dérèglement climatique qui risque d’être catastrophique dans certaines régions du monde.
Nous présentons brièvement quelques éléments concernant l’évolution quantitative des GES. Nous laissons le champ libre aux climatologues pour expliquer les incidences de l’augmentation des températures liés à l’accroissement des GES dans l’atmosphère basé sur des mesures et des calculs.
La rédaction de ce chapitre a pour objet d’expliquer succinctement une méthode qui permet d’appréhender le phénomène quantitativement. Mesurer directement les émissions de gaz à effet de serre n’est pas envisageable.
Le Bilan Carbone a pour particularité la conversion des flux de matières et d’énergies nécessaires au fonctionnement de tout procédé humain, en équivalent de GES produit et rejeté dans l’atmosphère.
Informations sur l’évolution des GES :
Evolution des émissions agrégées des six gaz à effet de serre en France et l’UE
Entre 1990 et 2011, les émissions de gaz à effet de serre (GES) de la France ont diminué de 12,7 %, allant ainsi largement au-delà de l’objectif de stabilisation fixé par le protocole de Kyoto.
Cette baisse résulte d’évolutions contrastées selon les secteurs : la réduction la plus significative revient à l’industrie manufacturière (- 39 %) alors qu’à l’inverse les émissions des transports sont en hausse de 12 %. Avec 28 % des émissions de GES en 2011, ces derniers demeurent la première activité émettrice depuis 1998, suivis par l’agriculture, l’industrie manufacturière, le résidentiel-tertiaire, l’industrie de l’énergie et le traitement des déchets.
Note : Émissions totales hors utilisation des terres, leurs changements et la forêt. Les émissions du trafic maritime et aérien international sont exclues.
Champ : Métropole et outre-mer périmètre Kyoto (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion, St-Barthélémy, St-Martin). Note : Les pourcentages indiqués entre parenthèses correspondent à l’évolution des émissions entre 1990 et 2011.
Les gaz à effet de serre (GES) et le Bilan Carbone
Aucun flux ne peut circuler sans énergie. Cette énergie, généralement fossile, dégage du CO2, principal mais pas seul composant (CH4, N2O...) responsable du réchauffement climatique.
Puisqu’il s’agit d’activités humaines, il faut de surcroît tenir compte des flux humains : personnel et visiteurs, c'est-à-dire des leurs moyens de transport.
La méthode est théorique, fait appel à des protocoles et des tableurs (plusieurs modules existent CITEPA, ADEME...). Elle doit être adaptée pour évaluer l’incidence d’une hausse du prix de l’énergie ou d’une taxation généralisée des émissions.
Certaines données utilisées sont basées sur des données observables. Par exemple un litre d’essence génère 774 g/ km de CO2. En conséquence, les GES produits sont égaux à (774xkms parcourus).
Aucun des tableurs maîtres ne comporte de fonctionnalité particulière pour gérer des séries temporelles. Il appartient aux utilisateurs de bâtir des outils qui tiennent compte des émissions intégrales durant la durée de vie d’un projet, en démarrant par les émissions initiales pour terminer par les émissions en fin de vie.
Le Bilan Carbone fournit des estimations et par voie de conséquence l’incertitude doit toujours être affichée de manière explicite avec les résultats.
L’un des points fondamentaux à établir dans l’analyse consiste à mettre sur un pied d’égalité :
. Les émissions de GES qui sont dégagés au sein d’une activité, ou sur un territoire sous sa responsabilité juridique, et
. Les émissions qui prennent place à l’extérieur de l’activité, mais dont elle dépend.
Ces émissions qui figurent dans un Bilan Carbone ne sont pas uniquement celles dans l’entité, mais celles dont elle dépend.
Généralités concernant les protocoles des calculs :
Gaz à effet de serre retenus :
. Seuls sont pris en compte les gaz directement émis, et pas ceux qui apparaissent dans l’atmosphère à la suite de réactions chimiques ou photochimiques (cas de l’ozone troposphérique)
. Seuls sont comptabilisés les gaz émis dans la troposphère, qui est la couche la plus basse de l’atmosphère et non ceux émis dans la stratosphère (cas d’une partie des émissions des avions en vol). Par convention les GES sont concentrés dans la tropopause qui est la limite entre troposphère et stratosphère. Un GES émis dans la stratosphère est exclu des inventaires classiques.
Les gaz qui correspondent à cette définition sont essentiellement ceux repris dans le cadre du protocole de Kyoto :
. Le gaz carbonique (CO2) d’origine fossile, et l’oxyde nitreux (N2O) dont la durée de vie dans l’atmosphère est de l’ordre d’un siècle.
. Le méthane (CH4) dont la durée de vie dans l’atmosphère est de l’ordre de la décennie.
. Les hydrofluorocarbures (CnHmFp) dont la durée de vie varie entre quelques siècles à plusieurs dizaines de millénaires.
. L’hexafluorure de soufre (SF6) dont la durée de vie dans l’atmosphère est de quelques milliers d’années.
Des tableaux de présentation existent.
Chaque gaz à effet de serre possède un Pouvoir de Réchauffement Global (PRG).
Le PRG est donc basé en partie sur des hypothèses des évolutions : de l’épuration future de l’atmosphère du gaz en question, ainsi que de l’évolution de son forçage radiatif.
Par convention, on compare toujours le PRGn de différents gaz avec celui du PRGn du CO2 qui vaut toujours 1 quelle que soit la valeur de n.
Outre l’équivalent CO2, une autre unité courante de mesure des GES est l’équivalent carbone. Pour le gaz carbonique, l’équivalent carbone désigne le poids du seul carbone (12/44) dans le composé du CO2, de ce fait l’effet :
. Un kg de CO2 vaut 12/44 (ratio poids atomiques), soit 0,274 kg d’équivalent carbone,
Pour les autres gaz, l’équivalent carbone est donné par la formule :
(Eq.Carbone)n = poids atomique du gaz en kg x PRGn à 100 ans x 0,274.
Les PRG sont exprimés soit en équivalent carbone ou en équivalent CO2. La première mesure est parfois plus facile à appliquer dans certains tableurs.
Toutes comparaisons doivent être basées sur des hypothèses similaires prises en compte dans les calculs. C’est le motif pour lequel l’ISO a établi une norme ISO 14064 de comptabilisation des émissions des GES, l’objet étant de normaliser la méthode dans l’industrie.
Le tableur de la méthode « Bilan Carbone » de l’ADEME, reprend les éléments proposés dans cette norme publiée en mars 2006.
Le trou d’ozone en antarctique
Quelques données essentielles :
. Le rayon de la terre est approximativement de 6400 km,
. L'homme peut vivre dans la biosphère espace à l’intérieur de la troposphère d'une manière stable à des altitudes situées en dessous de 6000 m. Son espace de vie s'articule dans une fourchette correspondant à 0,9‰ du rayon de la terre.
. La plus haute montagne sur terre, le mont Everest, culmine à environ 8.8 km d'altitude,
. L'atmosphère terrestre est constituée de plusieurs enveloppes. La vie est exclusivement présente dans la biosphère qui se situe à l’intérieur de la troposphère, où la plupart des phénomènes météorologiques ont lieu, telle la pluie, la neige et les nuages. Au-dessus de la troposphère se trouve la stratosphère qui est une région où se produisent le trou d'ozone et le réchauffement global de la planète.
Source : The Ozone Hole Tour - Centre for Atmospheric Science, Université de Cambridge (1)
La distribution verticale de la pollution atmosphérique
La partie de l'atmosphère concernée par les problèmes de pollution comprend :
. La troposphère (du sol jusqu'à 8 à 15 km d'altitude suivant la latitude), et
. La stratosphère (entre 15 et 50 km d'altitude).
Entre stratosphère et troposphère se situe une fine couche nommé la tropopause. Plus de 90% du poids de l’atmosphère se situe à moins de 10 km d’altitude.
La couche d’ozone, une protection contre les UV émis par le soleil
L'ozone est le composé prépondérant à une altitude de 25 km dans la zone stratosphérique de l’atmosphère. Cette enveloppe de gaz est une protection pour la terre.
La couche d’ozone empêche le rayonnement UV solaire de pénétrer l’espace terrestre préservant l'activité photosynthétique des plantes, et protégeant l’homme contre le risque de cancer cutané et autres mutations génétiques.
De nombreux composés peuvent détruire l'ozone. Une forte corrélation a été mise en évidence entre le déficit en ozone et la présence de radicaux chlorés dans la stratosphère dus à l'émission naturelle de chlorure de méthylène par les océans et aux chlorofluorocarbures (CFC) émis par les activités humaines. Les CFC sont des molécules très stables qui sont transportées dans la stratosphère où elles libèrent le chlore et perturbent ainsi l'équilibre naturel régissant la présence d'ozone à cette altitude.
L’Effet de Serre un régulateur de la température sur terre
L'effet de serre est un phénomène naturel lié à l'absorption des rayonnements infra rouge (IR) de grande longueur d'onde, qui sont réfléchis à la surface terrestre par certains composants présents dans l'atmosphère. Cependant, ce n’est qu’une partie des rayonnements (IR) qui sont réfléchis vers l'espace. Il y a absorption d’énergie qui est transformée en chaleur. Ce mécanisme a permis à la vie sur terre de se maintenir et de se développer à une température moyenne de 15° C. Si l'effet de serre naturel n'existait pas, la température moyenne serait de - 18°C.
Agissant telles les vitres d’une serre certains certain gaz présents naturellement dans l’atmosphère : Gaz carbonique (CO2), méthane (CH4), vapeur d’eau (H2O), ozone (O3), peroxyde d’azote (N2O)….. interfèrent avec les (IR) en les empêchant directement de s’échapper vers l’espace provoquant une hausse des températures.
Depuis l'ère industrielle la pollution de l’air ne touche pas uniquement la plus basse couche de l’atmosphère En brûlant d’importantes quantités de combustibles fossiles auparavant emprisonné dans le sous-sol, de grande quantité de gaz carbonique sont libérés que les végétaux terrestres ne parviennent plus à fixer (Cet élément représente environ 40 % de la matière sèche des végétaux). Le gaz carbonique en concentration excessive dans l’air est ainsi rejeté plus haut dans l’atmosphère. Ce phénomène augmente l’effet de serre qui piège la chaleur qui ne part plus vers l’espace. Ce mécanisme contribue ainsi au réchauffement de la planète.
Le tourbillon polaire et la destruction chimique de la couche d’ozone
Situés au-dessus des pôles (phénomène plus marqué au pôle Sud) et dus à des conditions météorologiques particulières, des tourbillons distincts du reste de l'atmosphère se développent quand ces régions sont plongées dans la nuit polaire.
Le tourbillon polaire s'établit dans la moyenne et basse stratosphère. C'est un point-clé pour la destruction de l'ozone, car il isole l'air très froid qui lui est intérieur du reste de l'atmosphère.
Au pôle Sud, dans le vortex qui apparaît pendant l'hiver les températures sont de l'ordre de
- 80° à - 100 °C. Les nuages contiennent alors de fins cristaux de glace qui fixent le chlore et le brome sous différentes formes.
Dès que le soleil réapparaît au printemps, les nuages polaires stratosphériques présents deviennent instables et libèrent de grandes quantités de chlore et brome issus généralement des halocarbures qui détruisent l’ozone en oxygène, et appauvrissent la couche existante.
Cette perte d'ozone n'est pas uniquement restreinte au continent antarctique. Mais, contrairement à la brusque et quasi-totale destruction de l'ozone à certaines altitudes en Antarctique, la perte d'ozone ailleurs est beaucoup moins forte et plus lente : " moins de 1 % par an. Cette tendance est néanmoins très préoccupante et fait l'objet de nombreuses et intenses recherches scientifiques.
De source NASA, en septembre 2001 le trou d’ozone avait atteint une surface égale à trois fois la surface des Etats-Unis.
Accords internationaux interdisant les CFC
Le premier accord global pour réduire les CFC (qui contiennent chlore, fluor et carbone) fut la signature du Protocole de Montréal en 1987. L’Objectif était la réduction de moitié de leur production et de leur émission à l'horizon 2000. Un accord a été trouvé sur le contrôle de la production d'halocarbures (brome compris) par l'industrie jusqu'en 2030. Les principaux CFC ne sont plus produits par aucun des signataires depuis 1995, excepté en quantités limitées pour des usages essentiels comme en médecine.
Les pays de la Communauté Economique Européenne ont même adopté des mesures encore plus strictes. Ils se sont mis d'accord pour stopper toute production des principaux CFC au début de l'année 1995, et ont également adopté des délais plus courts pour mettre fin à l'utilisation d'autres substances réduisant la couche d'ozone
Les premières estimations laissent à penser que ces restrictions pourraient conduire à un retour à la normale vers 2050 ; l'Organisation Météorologique Mondiale estime que cela aura lieu en 2045, mais de récents travaux suggèrent que le problème est peut-être de plus grande ampleur qu'on ne le pensait jusqu’à présent.
La pollution de l’air de source anthropique
L'air comme eau est un élément indispensable pour les êtres vivants. Chaque jour, un homme respire environ 20 m3 d'air. Celui-ci se compose originellement d'un ensemble de gaz dont la présence et les concentrations correspondent aux besoins de la vie. C’est encore un cas unique dans l'ensemble des planètes connues.
Les sources de la pollution
Elles sont d’origines :
- Naturelle comme les poussières extra-terrestres, les éruptions volcaniques et les feux de végétation tropicale, les embruns marins, les pollens, les spores, les bactéries, les décompositions naturelles, la respiration des êtres vivants.
Des particules en suspension dans l’air, appelés aérosols, provenant des éruptions des volcans ou des déserts peuvent être transportées sur de très grandes distances. Par exemple : les poussières de sable du désert du Sahara qui sont transportées par les vents jusqu’en France.
Bien que non négligeables, les sources naturelles qui modifient la composition de l'atmosphère ne s'intègrent que timidement dans les préoccupations actuelles sur la pollution de l’air et des effets néfastes sur l’environnement terrestre.
- De source anthropique (poussières, fumées) dans les plus basses couches de l’atmosphère. Ces émissions sur des échelles temporelles réduites ont des conséquences significatives sur la santé du vivant, et des effets néfastes sur l’environnement terrestre.
Origines de la pollution anthropique
La production et l'utilisation d'énergie en sont les principaux moteurs (voir figure au-dessus): croissance de la consommation, développement des industries extractives, métallurgiques et chimiques, de la circulation routière et aérienne, de l'incinération des ordures ménagères et des déchets industriels, le chauffage domestique, ainsi que l'étalement des agglomérations qui a pour corollaire des besoins en transports toujours plus nombreux.
La pollution émane de sources variées qui rejettent des polluants dits primaires. Puis, au contact les uns des autres, par synergie et réactions chimiques avec d'autres composants de l'atmosphère, ces "précurseurs" engendrent des polluants dits secondaires, même à forte dilution, qui sont très toxiques.
"Ainsi, l'anhydride sulfureux (SO2) va s'oxyder dans l'air en SO3, lequel, à son tour, donnera, avec la vapeur d'eau, de l'acide sulfurique. Il contribuera ainsi, de façon déterminante, avec l'acide nitrique formé à partir des oxydes d'azote, à l'apparition du phénomène des pluies acides, véritable fléau qui sévit dans les pays industrialisés. Ceci n'est qu'un exemple qui illustre la complexité du phénomène et les conséquences d'une simple pollution primaire.
Les principaux polluants
- Quatre gaz sont les principaux responsables de la pollution :
. L’Ozone (O3)
Dans la stratosphère l’ozone protège contre les UV, au niveau du sol il provoque des maladies cardio-vasculaires.
. Le dioxyde d’azote (NO2)
. Le dioxyde de soufre (SO2)
. Le monoxyde de carbone (CO)
À cette liste s’ajoutent d’autres polluants chimiques comme les métaux lourds et les composés organiques volatils (COV) qui comprennent des produits nocifs tels le benzène et les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).
Evolution des émissions de dioxyde de soufre, d'oxydes d'azote, de PM10 et de PM2,5
Entre 1990 et 2012, les émissions de SO2, de NOx, de PM10 et de Pm2,5 diminuent respectivement de 81%, 47%, 52% et 59% en France. L'industrie manufacturière (43%) et la transformation d'énergie (42ù) sont les deux secteurs qui émettent le plus de SO2 en 2012. Le transport routier contribue pour 55% aux émissions de NOx. les premiers émetteurs de PM10 et de PM2,5 en 2012 sont l'industrie manufacturière (31 et 24%) et le résidentiel/tertiaire (31 et 45%).
Les particules respirables
On les nomme communément PM, l’abréviation du terme anglais «Particulate Matter».
Elles sont classées en deux catégories selon leur grosseur plutôt que leur composition :
. Les PM2,5 de moins de 2,5 micromètres sont les plus toxiques, et
. Les PM10 d’un diamètre inférieur à 10 micromètres).
Un cheveu humain a de 50 à 150 micromètres de diamètre.
Elles se manifestent sous formes de mélanges hétérogènes de particules solides et liquides en suspension dans l’air. Plus elles sont petites, plus elles sont toxiques parce qu’elles pénètrent plus profondément dans le système respiratoire et peuvent même atteindre le système cardiovasculaire :
Aujourd’hui, on sait que les particules dans l’air constituent l’un des principaux polluants atmosphériques et qu’ils peuvent contenir des produits toxiques tels que des métaux ou des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dont certains sont considérés comme cancérigènes.
Selon l’OMS les particules fines rejetées dans l’air sont responsables de 32 000 décès prématurés en France. Le chiffre n’est pas nouveau : il date de 2000. Et pourtant, la thématique des particules est un sujet que l’on découvre.
L’objectif inscrit dans le Grenelle de l’environnement est de réduire d’ici 2015 de 30% la teneur en particules fines de l’air. Pour l’atteindre, des mesures sont envisagées dans le deuxième Plan National Santé (PNS2) destinés à limiter les expositions responsables de pathologies en réduisant les émissions de particules :
▪ Du secteur domestique,
▪ Des installations industrielles et agricoles,
▪ Des véhicules, et
▪ D’Améliorer la connaissance sur les particules,
Afin de protéger la santé et l’environnement de personnes vulnérables.
Déclinaison des échelles de la pollution
Les phénomènes relatifs à la pollution atmosphérique se déclinent selon des échelles d'espaces et de temps différents. A chacune de ces échelles correspondent des modes de fonctionnement et des problèmes différents :
. A l’intérieur de bâtiments :
L’échelle de temps est permanente jusqu’à rénovation.
Les contaminants de l'air se répartissent en trois classes :
Les polluants biologiques (1), chimiques (2) et physiques (3).
- Les polluants biologiques
Parmi eux se trouvent les moisissures et les allergènes.
◦ Les moisissures sont des micro-organismes fongiques, champignons visibles à l'œil nu dans l'environnement intérieur et extérieur.
◦ Les allergènes respiratoires.
Les acariens, les animaux de compagnie comme les chats, les chiens ainsi que les blattes sont les sources principales des allergènes retrouvés dans les habitations.
L'humidité, une ventilation ou aération insuffisante, un nettoyage peu fréquent vont favoriser leur taux dans l'air intérieur.
- Les pollutions diverses
Les principales sont la fumée de tabac, les différents produits de combustion, le formaldéhyde, les composés organiques volatils (COV) dont des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).
◦ Les produits de combustion, la fumée de tabac est composée d’environ 4000 substances chimiques. De nombreux polluants émis par la combustion du tabac sont présents sous forme de gaz, de particules ou de vapeurs.
Le fait d’être exposé à la fumée secondaire augmentent le risque inhérent de graves maladies comme le cancer du poumon ou autre, l’emphysème, les affections pulmonaires ou cardiovasculaires, etc.
◦ Les COV
Ils sont émis de différentes sources comme les produits domestiques, les désodorisants, les nettoyants, les colles, les peintures, les matériaux de construction. Plusieurs sont cancérigènes, neurotoxiques ou encore tératogènes.
Les plus connus sont le benzène, le chloroforme, le toluène pour les substances volatiles ainsi que les pesticides, auxquelles il faut ajouter des substances semi volatiles et certains HAP.
Il est important de réduire leur utilisation, et d'aérer souvent les habitations.
◦ Le formaldéhyde
Au sein des habitations et différents locaux, il y a de nombreuses sources de formaldéhyde. Plusieurs produits de consommation quotidienne tels les meubles, le bois aggloméré, les tapis, les détergents, les cosmétiques, le papier, la fumée de tabac, etc. contiennent des résines d'urée formaldéhyde qui s'en dégagent.
Larmoiement, fatigue oculaire peuvent résulter d'une exposition au formaldéhyde. Il a été classé comme cancérigène probable pour l'humain.
Les polluants physiques
Parmi les polluants physiques, nous retrouvons le radon qui est un gaz radioactif d'origine naturelle, produit par certains sols granitiques, l'amiante minéral naturel résistant à des températures très élevées, se présentant comme un bon isolant thermique. L'humidité et les problèmes qu'elle occasionne fait partie de cette catégorie des polluants physiques ainsi que les champs électromagnétiques. Ce dernier sujet pose toujours des interrogations scientifiquement.
Hormis les ondes électro magnétiques, les autres problèmes nécessitent pour leurs solutions une aération efficace souvent aidé par la mise en place de systèmes de ventilation.
La pollution de proximité
Elle s'inscrit dans des pas de temps assez courts (des heures, un jour, une semaine...) et sur des espaces réduits, depuis des milieux confinés jusqu'à l'échelle d'une agglomération.
Le smog fait partie de ces phénomènes. C’est cette brume, mélange de fumée et de brouillard qui limite la visibilité auquel sont associés particules fines et ozone.
La plupart des polluants classiques atmosphériques (SO2, NOx, CO, O3..) dues aux activités humaines se retrouvent à proximité des villes.
Ils ont des effets néfastes sur la santé, les écosystèmes, et les monuments.
Ce sont eux qui eux qui font l’objet d’alertes d’AIRPARIF en région parisienne quand les pics de pollution d’ozone sont atteints produit par la transformation d’oxygène au contact des gaz d’échappements des voitures et des activités industrielles, sous l’action des UV solaire et de la chaleur.
Par ailleurs, le programme Esmeralda résulte de la collaboration de six régions agréées de la surveillance de qualité de l’air : Haute Normandie, Ile de France, Champagne Ardennes, Picardie, Région Centre, et Nord Pas-de-Calais.
Les objectifs de cette plateforme sont doubles :
. Diffuser quotidiennement des informations relatives à la qualité de l’air au travers de cartographies et de prévisions sur un large domaine incluant intégralement les six régions.
Exposition à la pollution de l'air extérieur.
Evolution de la part des stations de mesure respectant les principaux seuils pour la protection de la santé humaine
Le système de surveillance de la qualité de l'air s'appuie sur un réseau de stations de mesures fixes implantées en majeure partie dans les zones urbaines ou industrielles. Depuis 2009, la réglementation pour le dioxyde de soufre (SO2) est respectée sur toutes les stations de mesure de la qualité de l'air. 89% des stations respectent en 2012 le seuil fixé en moyenne journalière pour les particules de diamètre inférieur à 10um (PM10). Pour le dioxyde d'azote (NO2), le respect du seuil fixé en moyenne annuelle concerne 89% des stations. pour l'ozone (O3), le seuil de protection de la santé humaine est calculé pour une moyenne de trois ans. 2010 est la rpemière année prise en compte pour le respect de la réglementation. 81% des stations respectaient ce seuil pour la prériode 2010-2011-2012.
Les pollutions régionales ou à longue distance
Celles-ci sévissent sur une échelle de temps de jours, à proximité comme à des centaines voire des milliers de kilomètres et exercent leurs effets sur des pas de temps mensuels à pluriannuels.
Les principaux problèmes de pollution à longue distance sont l'acidification, l'eutrophisation et la polltuion photochimique.
Les dépôts acides sont dus notamment aux émissions de dioxyde soufre (SO2) et d'oxydes d'azote (NOx). Le dioxyde de soufre se transforme en trioxyde de soufre (SO3) et acide sulfurique (H2SO4).
Les pluies acides se forment ensuite,
. Par l'inclusion de gaz et d'aérosols lors de la formation de gouttelettes de brouillard à l'intérieur d’un nuage, d’une part, puis d'autre part,
. Par la captation d'aérosols et de gaz lorsque les gouttes de pluie tombent.
La pollution planétaire dont l'échelle de temps est de l'ordre des années.
Il s’agit bien entendu des phénomènes de réchauffement climatique et de destruction de la couche d’ozone qui ont été amplement évoqués et qui affectent l’ensemble des équilibres planétaires.
En France, la loi sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie est à l'origine de divers plans.
Nous conseillons les lecteurs de consulter le site du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports, et du Logement.
L’Effet de serre (Source MEEDDTL- Energie et climat : comprendre le changement climatique
Le trou d’ozone en antarctique en bleu-European Space Agency
La pollution atmosphérique – Mexico City
Trois phénomènes distincts : l’effet de serre, le trou d’ozone et la pollution atmosphérique, mais les deux premiers produits par différents polluants du troisième.
La pollution en France : rapports détaillés (Annexe 6)
Document de 23 pages, accessible sur le site de MEDD
Nous publions ce qui nous paraît essentiel en annexe
Voir aussi
Inventaire des émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre en France - Séries sectorielles et analyses étendues
PUBLICATION CITEPA*
Avril 2014
Rapport national 327 pages
www.citepa.org
* CITEPA - Centre Interprofessionnel Technique d’Etudes de la Pollution Atmosphérique
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