De nombreuses filières se sont développées, certaines liées à l’apparition de nouveaux produits comme les ampoules à basse consommation ou les téléphones portables.
C’est que nous avons pris conscience que nos déchets pouvaient contenir des ressources réutilisables. L’envolée du prix des matières premières a poussé à la mise en place de nouvelles filières de recyclage. La protection de l’environnement et la dangerosité de certains produits ont aussi joué un rôle. C’est ainsi que les bonnes vieilles ampoules à filament ont pratiquement disparu au profit des lampes basse consommation ou fluocompactes (LFC). Celles-ci permettent de réduire la consommation d’électricité mais ont le défaut ennuyeux de contenir du mercure. Il est donc important de les retraiter. C’est Recylum qui se charge de la collecte spéciale.
Les appareils électroménagers font eux aussi l’objet d’une attention croissante : avec l’obligation de reprise des anciens appareils au moment de leur remplacement, les gros appareils n’échappent pas au recyclage. C’est un peu plus compliqué pour le petit électroménager, même s’il existe la même obligation de reprise par les magasins. Etant généralement peu encombrants, leur captation n’est pas aussi efficace et certaines communes ont mis en place des poubelles dédiées à ce type de déchet, d’autres disposent de déchetteries où l’on peut facilement les rapporter.
Avec les hausses du coût des matières premières, téléphones portables, sèche-cheveux, téléviseurs sont devenus de véritables mines… et pas seulement d’or ! Des associations comme Emmaüs se chargent aussi de restaurer les petits appareils encore en bon état.
Avec la protection de l’environnement, le recyclage présente aussi un autre atout et pas le moindre : il permet de réduire une partie de la dépense du pays en importations de matières premières, tout en créant des emplois locaux peu délocalisables.
Pour progresser encore, il faudrait que le recyclage progresse en cohérence et en simplification. Car le quotidien d’un ménage soucieux de l’environnement n’est pas toujours simple. Les poubelles se sont multipliées, mais pas forcément l’espace pour les entreposer : métaux, verre, carton, papier, plastiques, piles, ampoules… Autant de poubelles qui correspondent à une filière. Et encore, d’un point à l’autre du territoire, les consignes et les procédures ne sont pas toujours les mêmes. Tout dépend du mode d’élimination des ultimes. Il est des filières vertueuses : celle du verre, aux papiers et aux cartons, plus anciennes, bénéficient d’une bonne disciplines de tri. Certains sont plus faciles à récupérer dans la poubelle des « recyclables, comme les emballages en acier qu’on capte par aimantation. Ce sont des matières qui se recycle facilement et à un coût très compétitif, avec pour le verre, l’acier et l’aluminium un cycle pratiquement infini.
Les produits plus élaborés, comme les pneus dont l’entassement a été pendant longtemps une plaie, ont trouvé des modes de valorisation. La filière gérée par Aliapur est bel exemple de réussite, même si elle connait encore des défaillances. Les vieux pneus sont prisés par les industries énergivores comme les cimenteries, mais d’autres applications, moins polluantes, ont été trouvées telles dans les revêtements sportifs et les aires de jeux destinées aux enfants. On en retrouve jusque dans les revêtements de chaussées pour atténuer le bruit de roulement des voitures.
43% des déchets recyclés le sont en valorisation énergétique, 41% en valorisation matière et 16% en réutilisation.
Malgré cela, la France n’a pas encore atteint l’objectif de 75% de traitement de la matière recyclable. En 2012, tous matériaux confondus, elle n’était qu’à 67%. Il faut donc poursuivre l’effort.
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