Nous regrettons que la France qui dispose du deuxième domaine maritime mondiale n’initie aucun programme international de protection des océans.
La maîtrise des problèmes liés à la pollution des océans est devenue aussi importante que celle du réchauffement climatique.
(Voir le chapitre sur le sujet sur notre site).
Selon le Muséum d’Histoire Naturelle dans les Terres australes et antarctiques françaises de nombreuses espèces qui subissent l’impact des activités humaines et du changement climatique sont en danger. Sur 98 espèces évaluées « un tiers, soit 32, est menacé »
(Source C.O).
L’albatros d’Amsterdam est dans une situation critique tout comme la tortue imbriquée, le fou du Cap, le pétrel géant.
Le manchot empereur devenu vulnérable est sur liste rouge.
L’orque est en danger, comme le dauphin de Commerson, la tortue verte, et de nombreux oiseaux (phaétons, puffins, sternes, pétrels…).
Derrière la liste d’agences de voyages qui vantent les eaux turquoise et les cocotiers de L’île de Pâques, des îles Mariannes, des atolls hawaiiens, des Bermudes, se cache en fait une réalité moins rose.
Un bon nombre de ces îles se trouvent au cœur de vortex de déchets plastiques qui colonisent les océans.
En 2013 et 2014, une expédition scientifique baptisée "7ème continent", à l'initiative du navigateur français Patrick Deixonne, était déjà partie explorer les nappes de déchets dans le Pacifique et dans l'Atlantique Nord. Les résultats de ces analyses scientifiques ne sont pas encore connus.
La fondation de l’entrepreneur Suisse Marco Simeoni « Race for Water » s’est jeté à l’eau : Le trimaran MOD70 Race for Water est parti en mer dimanche 15 Mars pour une petite année de parcours à travers les océans du monde, à la rencontre des cinq principales zones de déchets flottants.
L'expédition « Race For Water Odyssey »établira durant près d'une année l'état des lieux de ces pollutions au travers des continents.
Onze étapes scientifiques sont prévues : les Açores et les Bermudes dans l'Atlantique Nord ; l'île de Pâques, les îles Mariannes et différents atolls dans le Pacifique ; les Chagos et l'île de Rodrigues dans l'Océan Indien, et enfin l'archipel de Tristan da Cunha dans l'Atlantique Sud.
A chaque escale, des portions de plage feront l'objet de ratissages systématiques et des échantillons de sable seront prélevés afin d'isoler les différentes microparticules, en vue de leur analyse par un laboratoire de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), partenaire du projet.
D'autres données, recueillies au moyen de drones embarqués à bord, seront envoyées pour étude aux universités américaines de Duke (Caroline du Nord) et de l'Etat de l'Oregon. La fondation espère ainsi dresser une cartographie haute définition des nappes de déchets, quasiment indétectables par satellites.
Parallèlement au volet scientifique, l'équipage prévoit aussi neuf escales de sensibilisation, dont une à New York le 9 avril où l'initiative sera présentée au siège des Nations unies. L’initiateur du projet le Suisse Marco Simeoni espère obtenir les premières données scientifiques mi-2016.
Embouchure d'une rivière indonésienne.
(Source : interner agence Reuters)