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C’est parmi les molécules chimiques les plus répandues dans le monde, produites principalement par deux géants de la chimie l’américain Dow Chemical et l’allemand Bayer.
Sous forme de résine époxy, le bisphénol A est utilisé comme revêtement anti corrosion à l’intérieur des canettes boissons, des boîtes de conserve et des capsules métalliques des bocaux en verre. Il entre également dans la composition du polycarbonate, un plastique dur et transparent. Un polymère qui sert à la fabrication de certains saladiers, de bonbonnes d’eau et anciennement de biberons.
Le Bisphénol A est une substance considérée comme un perturbateur endocrinien déjà banni des biberons européens depuis 2011.
La loi n° 2010-729 du 30 juin 2010 modifiée par la loi n°2012-1442 du 24 décembre 2012 a suspendue la fabrication, l'importation, l'exportation et la mise sur le marché à titre gratuit ou onéreux de tout conditionnement, contenant ou ustensile comportant du bisphénol A destiné à entrer en contact direct avec toutes les denrées alimentaires à partir du 1er janvier 2015.
Mais l'Autorité européenne pour la sécurité des aliments (EFSA) vient de lancer un pavé dans la marre. Elle a publié un rapport selon lequel l'exposition au Bisphénol A aux niveaux actuels ne présente pas de risque pour la santé des consommateurs, même si certaines interrogations subsistent.
La ministre de l'Ecologie, « Ségolène Royal », s'est dite surprise des conclusions de ce rapport, curieusement publié au moment où l'interdiction du Bisphénol A est entrée en application en France. Cet avis est contraire à ceux d'autres structures qui depuis longtemps pointent les risques liés à l'exposition au Bisphénol A, a-t-elle précisé auprès de l'AFP, indiquant qu'elle allait demander à l'Agence française de sécurité sanitaire (ANSES) de se pencher sur les conclusions de l'EFSA.
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